Prolongation jusqu'au 15 mars 2016
L'EXPOSITION DÉVOILÉE DANS UN FILM
Pour découvrir le film complet éclairant les différentes composantes de l’exposition, rendez-vous au rez-de-chaussée du magasin "Le Bon Marché". Ai Weiwei y évoque son enfance, son rapport aux créatures mythologiques « Shanhai jing » et à la mythologie chinoise, et son exposition à Paris pour Le Bon Marché Rive Gauche.
Fils d'un poète déporté
Ai Weiwei naît en Chine en 1957, l'année de la déportation de son père, le célèbre poète révolutionnaire Ai Qing. Ce dernier passera 19 ans à nettoyer les latrines dans un camp de travail en Mandchourie puis au Xinjiang, la "petite Sibérie". Sa famille, dont le petit Weiwei, vit dans un extrême dénuement. Sous l'ère Deng Xiaoping, le poète est réhabilité, mais pour son fils il est impossible de tourner la page. "J'en savais trop sur la véritable nature de ce système. J'étais irrécupérable", confie-t-il à l'Obs en 2012.
A l'âge de 24 ans, il part à New York suivre des études dans une école d'art, qu'il abandonne très vite. Sans-papiers, Ai Weiwei enchaîne les petits boulots, fréquente l'underground new-yorkais et photographie les mouvements de protestation sociale et politique.
C’est à cette époque qu’il découvre Marcel Duchamp. Il explique :
Avant lui, je ne savais que l'art pouvait être une façon de vivre."
Il admire aussi Andy Warhol. Mais il ne vit pas comme un dandy pop. La confrontation policière dans les manifs ne lui fait pas peur.
Paris me rappelle mon père, Ai Qing, qui était un grand poète chinois. Il a vécu à Paris au début des années 30 pour étudier l’art. Il me racontait ses souvenirs et me décrivait la ville quand j’étais enfant. Quand je pense à Paris j’essaie d’imaginer les impressions et les émotions qu’il a pu y vivre.
Boycott des J.O. de Pékin
En 1993, quatre ans après le "Printemps de Pékin" et le massacre de Tiananmen, il rentre en Chine retrouver son père malade.
Il devient l'un des piliers de l'avant-garde artistique et architectural, à la fois apprécié de la nouvelle société chinoise mais sans cesse "recadré" par les autorités du pays.
En 2006, il dessine le "Nid d'oiseau", le stade national de Pékin construit pour les Jeux Olympiques de 2008.
Ai Weiwei appel au boycott sur son blog. La presse veux passer sous silence les conditions déplorable et inhumaine de travail lors de la construction du stade. Après le tremblement de terre au Sichuan le 12 mai 2008 qui fait des dizaines de milliers de victimes, il fait de ce même blog une œuvre d'art au service de la lutte contre le non-dit et la corruption.
La catastrophe naturelle n'est pas seule en cause, les malfaçons dans la construction sont aussi responsables de la mort de milliers d'enfants ensevelis sous les décombres de leur école. Les autorités chinoises refusent de coopérer et taisent les informations des petites victimes. Avec l'aide de bénévoles sur place, Ai Weiwei collecte 5.000 noms d'enfants morts qu'il diffusera sur son blog. La police ne l’entends pas de cette oreille et il est arrêté. Passé à tabac, il souffre d'une hémorragie cérébrale soignée de justesse à Munich.
Experience Ai Weiwei at the Royal Academy of Arts online with Ai Weiwei 360
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Visite virtuel en 360°
Crédit Ai Weiwei Studio
Arrestation et pression psychologique
Photos, vidéos, happenings… Ai Weiwei continue de provoquer le pouvoir chinois. Au printemps 2011. Il est arrêté et incarcéré pendant 81 jours dans la pure tradition dictatoriale (privation de sommeil, isolement…). Libéré fin juin, il est immédiatement accusé de… fraude fiscale.
Mais grâce au soutien financier de 30.000 Ai-fans, il paie sa caution. Il est libéré contre l'engagement de ne pas critiquer le gouvernement et de se faire discret. Quelques mois plus tard, il pastiche le clip du tube planétaire "Gangnam style" en dansant menotté.
Il multiplie les expositions à travers le globe. A l'automne 2013, les visiteurs de la Fiac ont été subjugués par son "Iron tree". La sculpture en fer de 7 mètres de haut représentant un arbre dénudé trônait en face de l'entrée principale du Grand Palais. La sculpture a été vendue à un collectionneur privé par la galerie allemande Neugerriemschneider. Elle est actuellement présentée dans une fondation du Michigan, aux Etats-Unis.
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